À Plan-les-Ouates, le quartier du Rolliet continue sa transformation. Au printemps 2027, il accueillera un nouveau bâtiment porté par la fondation Foyer Handicap, dédié à l’inclusion et l’autonomie des personnes en situation de handicap. Le projet combine logements adaptés, espaces de travail et accompagnement spécialisé.

 

Christian Duvillard, directeur mobilité et chargé du projet, nous en présente les grandes lignes.

 

Monsieur Duvillard, quelle est l’origine de ce projet ?

En 2018, le conseil de fondation a décidé de construire un bâtiment adapté aux nouveaux besoins d’ergonomie et d’autonomie. Jusqu’ici, nous occupions deux immeubles historiques des années 1970 et 1980, transformés pour répondre à nos besoins. Mais ces infrastructures présentaient des limites, notamment en termes d’accessibilité et de flexibilité.

Pourquoi Le Rolliet ?

Nous souhaitions rester dans notre zone historique, entre Carouge, Lancy et Plan-les-Ouates. La proximité et l’accès facile aux transports publics et aux services de proximité était également essentiel, tout comme l’adhésion de la commune. Heureusement, trois propriétaires fonciers ont rapidement accepté de céder une partie de leurs parcelles pour réaliser ce projet.

 

Quels seront les principaux aménagements et caractéristiques du bâtiment ?

Le projet comprend un bâtiment de 43 appartements de 2,5 pièces et 2 logements familiaux de 4 pièces.

Concernant les infrastructures, nous avons intégré des adaptations essentielles à favoriser l’autonomie et la participation sociale: logements de 42m² avec chambre et séjour, domotique personnalisée, douche à l’italienne, WC et lavabos réglables, cuisines adaptées, et des solutions adaptées pour les personnes avec une déficience visuelle (lumière, contrastes).

Vous prévoyez aussi des activités professionnelles. Pouvez-vous nous en dire plus ?

En effet, nous créerons des espaces de travail pour les collaborateurs en emploi adapté. Notre mission est le développement de compétences et l’insertion sociale.

Certaines activités auront un impact direct sur le quartier, la rédaction d’un journal en ligne et la production de reportages, ainsi qu’un secteur de formation bureautique certifiée EduQua, ouverte à des partenaires externes également.

Nous avons aussi un secteur de broderie industrielle, un secteur d’édition graphique, de conditionnement et d’emballage et un service de numérisation d’anciens supports multimédias.

 

Comment ces activités seront-elles intégrées dans le bâtiment ?

Le rez-de-chaussée sera dédié aux espaces professionnels et à une cafétéria. Les logements et locaux de service pour l’équipe d’accompagnement des résidents seront répartis sur trois étages et un demi-étage.

Au sous-sol, nous prévoyons un parking accessible pour notre service de transport adapté.

Un toit-terrasse avec espaces de détente et potager urbain offrira un lieu de vie supplémentaire pour les résidents.

 

Quels sont les aspects réglementaires du projet ?

Grâce à une dérogation de l’OCLPF, le projet est traité comme un IEPA (Institution avec Encadrement pour Personnes Âgées), ce qui permet d’exclure une partie des coûts de construction du calcul des droits à bâtir.

 

Quand les résidents pourront-ils emménager ?

L’arrivée est prévue pour le 3^ème trimestre 2027.

Nous accueillerons nos 37 résidents actuels du Petit-Lancy et des Voirets, ainsi qu’environ 70 collaborateurs en emploi adapté.

Nous disposerons encore de 6 logements supplémentaires de 2,5 pièces, pour répondre aux besoins d’accueil institutionnel, faute d’offre adaptée sur le marché genevois.